Le président-directeur général de Bombardier, Paul M. Tellier, réclame une politique aéronautique canadienne globale

Le président-directeur général de Bombardier, Paul M. Tellier, a réclamé aujourd'hui que les décideurs gouvernementaux et les intervenants de l'industrie développent une politique aéronautique canadienne globale.

« Si nous voulons que l'industrie survive en gardant la réputation d'excellence qu'elle a acquise dans le monde entier et en continuant de contribuer de façon positive à notre économie, il va falloir que tous les intervenants - et le gouvernement du Canada en est l'un des plus importants - se réunissent au plus tôt pour établir les bases d'une politique aéronautique globale », a déclaré monsieur Tellier au Vancouver Board of Trade.

M. Tellier s'est dit encouragé par l'un des récents discours de Paul Martin, dans lequel le prochain Premier ministre a mis l'accent sur la « nouvelle économie », qui inclut des technologies transformatrices. « Il est nécessaire pour les intervenants de cette industrie de faire valoir collectivement qu'elle doit être considérée comme une composante majeure des politiques industrielle, scientifique, commerciale et économique du Canada, a indiqué M. Tellier.

Le premier défi pour l'industrie aéronautique canadienne est d'obtenir du financement d'avions pour ses clients, a déclaré M. Tellier.

« Le ralentissement récent de l'industrie du transport aérien a entraîné les sociétés aériennes commerciales dans une situation financière difficile, a poursuivi M. Tellier. En raison de la faiblesse soutenue du secteur de l'aviation commerciale en général, les lignes aériennes ont maintenu au sol une grande partie de leur flotte d'avions à large et étroit fuselage. Et plusieurs institutions financières ont décidé de se retirer entièrement du financement d'avions, après avoir constaté un nombre important de prêts non-performants pour les plus gros appareils.

« Pendant ce temps, plusieurs de ces mêmes transporteurs aériens se sont tournés vers les avions régionaux pour les liaisons qui ne seraient pas rentables si elles étaient desservies par de plus gros avions. Cette situation a créé une anomalie dans le marché: un produit en forte demande, mais aucun financement disponible pour en soutenir l'acquisition. »

Décrivant Exportation et développement Canada (EDC) comme un pont entre le soutien fourni par les banques commerciales et celui dont les exportateurs ont besoin pour réussir sur les marchés internationaux, M. Tellier a déclaré qu'une « participation accrue de EDC créerait de toute évidence une situation où toutes les parties seraient gagnantes », et ce pour les raisons suivantes:

  • EDC ne subventionne ni Bombardier ni ses clients, puisqu'elle fonctionne comme une entreprise percevant des intérêts sur les prêts et les primes de ses produits d'assurance.
  • Le taux de non-performance du portefeuille aéronautique d'EDC est de 1,6 % comparativement à celui de l'ensemble de son portefeuille qui est de 8,6 %.
  • Une autre source de fonds pour EDC peut être la facturation de frais additionnels à titre de compensation pour le risque accru de certains comptes de financement d'avions.
  • Le financement à l'exportation est commun à toute l'industrie y compris Airbus, Boeing et Embraer.
  • En offrant du financement aux clients, EDC assure la durabilité du succès de l'industrie aéronautique canadienne.

Si Bombardier ne peut obtenir du financement pour ses clients, M. Tellier a déclaré qu'elle se verrait dans l'obligation de réduire immédiatement sa production, ce qui entraînerait des pertes d'emplois importantes pour l'industrie aéronautique canadienne. Il a ajouté qu'une réduction de production de seulement 50 avions représente des pertes d'emploi de plus de 4 000 personnes-années au Canada.

M. Tellier a demandé à l'ensemble de l'industrie aéronautique de raconter son éloquente histoire à travers tout le pays pour appuyer une politique globale. Il a ajouté qu'au moment venu, Bombardier ferait part de ses propres propositions à ce sujet.
Lors d'un discours prononcé à un déjeuner du Vancouver Board of Trade, M. Tellier a également mis l'accent sur la présence de Bombardier en Colombie Britannique par le biais du Sky Train et du West Coast Express, qui jouent un rôle important dans le système de transport public du Grand Vancouver et qui ont eu une incidence sur la croissance dynamique de la ville.

M. Tellier a décrit l'industrie canadienne du transport en général comme l'un des principaux actifs économiques du pays et a fait l'éloge du gouvernement fédéral pour ses programmes de développement des exportations et de partenariat technologique.

Bombardier Inc., société manufacturière et de services diversifiée, est un chef de file mondial dans la fabrication d'avions d'affaires, d'avions de transport régional, de matériel de transport sur rail ainsi que de produits récréatifs motorisés. Elle offre également des services financiers et de gestion d'actifs dans des secteurs liés à ses compétences. La Société, dont le siège social est situé à Montréal au Canada, compte des effectifs de quelque 75 000 personnes et des installations manufacturières dans 25 pays dans les Amériques, en Europe et en Asie-Pacifique. Son chiffre d'affaires pour l'exercice clos le 31 janvier 2003 s'élevait à 23,7 milliards $ CAN. Les actions de Bombardier se négocient aux bourses de Toronto, de Bruxelles et de Francfort (BBD, BOM et BBDd.F).

Source d'information :
Dominique Dionne
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